En Europe, environ 15 à 70% des patients atteints d’un cancer se tournent vers la médecine complémentaire, dont l’acupuncture. L’objectif principal de la Médecine Traditionnelle Chinoise est de fournir un traitement d’appoint, en s’intéressant plus particulièrement à la qualité de vie du patient.
En Médecine Traditionnelle Chinoise, la maladie cancéreuse est la conséquence d’une dysharmonie entre le Souffle (l’énergie) et le Sang, entre le Yin et le Yang, entre les organes et les entrailles. Un organe est une loge énergétique qui reçoit, élabore et conserve une énergie qui lui est spécifique. Il faudra donc agir sur les loges énergétiques perturbées par le processus tumoral lui-même, par les chimiothérapies, la radiothérapie et un éventuel acte chirurgical.
« Dans un sondage suisse, 39% des personnes interrogées ont déclaré avoir recours à la médecine complémentaire »
On a remarqué que l’acupuncture aide le patient à mieux supporter sa chimiothérapie, notamment sur le plan digestif. Elle amène moins d’inconfort, permet la persistance de l’appétit et donc diminue la perte nutritive. Rien que pour ces effets, le traitement par acupuncture vaut la peine d’être mis en œuvre lors d’une chimiothérapie.
Il est aujourd’hui avéré que tous les effets secondaires, sauf la chute des cheveux, sont considérablement atténués, voire supprimés dans certains cas : nausées, vomissements, aphtes, diarrhées, fatigue, migraines, troubles de l’humeur et du sommeil.
« L’acupuncture pour neutraliser les effets secondaires indésirables et renforcer l’immunité »
Les bilans qui permettent de surveiller la tolérance du traitement et son efficacité mettent aussi en évidence le rôle de l’acupuncture dans la normalisation des bilans hépatiques, c’est-à-dire la meilleure tolérance des chimiothérapies par l’axe hépatobiliaire.
L’intérêt majeur de l’acupuncture est de redonner aux malades, éprouvés physiquement et psychologiquement par le cancer, une vie proche de la normale. Le premier effet perceptible est l’action de ces séances sur leur énergie : les malades reprennent force, physique et mentale. Et il faut insister sur le fait que la disparition des troubles hépato-digestifs, des aphtes, la conservation du goût et de l’appétit, sont des éléments très importants.
« Retrouver une vie proche de la normale… »
L’action sur le système neurovégétatif l’est aussi. Tout syndrome dépressif latent ou présent, peut être contrôlé par acupuncture : les malades reprennent plus facilement goût à la vie, et font des projets. Ce qui est primordial car on n’insistera jamais assez sur le rôle majeur du mental sur le physique.
Et comme souvent en Médecine Traditionnelle Chinoise, la prévention est de mise. Les séances d’acupuncture auront lieu avant l’administration de la chimiothérapie (une à deux heures) mais leur fréquence reste à déterminer selon la réactivité du patient, la longueur de la chimiothérapie et sa nature.